Le champagne se conserve au même titre qu’un chardonnay de Bourgogne ou un blanc de Loire. Les cuvées millésimées en particulier sont les plus adaptées à la garde, les bruts – hors exception – étant destinés à une consommation plus immédiate.
Le champagne est un vin comme un autre, et à ce titre, il peut vieillir. Les champagnes millésimés en particulier. Le format – magnum voire jeroboam – joue aussi un rôle. Et bien sûr les conditions de conservation (humidité, fraîcheur de cave). Généralement, les vins millésimés mis sur le marché, après trois, cinq voire dix ans de cave, sont prêts à boire. Mais les conserver davantage n’est en rien incongru.
Au départ déjà, l’élaboration du champagne est longue. Il faut respecter un minimum de quinze mois sur lattes avant sa commercialisation, un délai qui passe communément à trente-six mois dans la majorité des grandes maisons. Dans le cas des millésimes, l’attente est bien supérieure : cinq à six ans, voire davantage. Actuellement, on commence à voir apparaître les 2002 voire 2003.
Une fois commercialisés, ces vins sont tout à fait prêts à boire ; seulement pour ceux qui disposent d’une bonne cave, les attendre encore cinq, dix voire beaucoup plus longtemps permet d’en saisir toutes les nuances.
Au vieillissement, un champagne évolue ; ses arômes se complexifient et s’intensifient mais changent aussi de registre : sous-bois, truffe, pain grillé se substituent aux premiers arômes plus floraux et plus frais.
C’est un élément important à prendre en compte car tout le monde n’aime pas ce style de vin et on peut être surpris par le tour que prend un champagne plus vieux.
En tout état de cause, le vieillissement apporte un caractère plus mature, plus vineux, même sur les vins de chardonnay.